Il y a aujourd’hui un marché boursier qui, suite à la propagation du coronavirus, est en train de battre de nouveaux records haussiers : c’est le marché sur lequel sont cotés les mots que nous tapons chaque jour sur notre smartphone ou notre ordinateur pour chercher un site qui nous intéresse. Nous pourrions l’appeler la “Bourse des domaines ou des adresses Internet”.

Et en ce moment, la course à l’argent facile fait flamber les prix des adresses qui contiennent les mots magiques “Covid-19” et “coronavirus”, que des milliards d’utilisateurs tapent inlassablement d’un bout à l’autre de la planète pour se renseigner sur la pandémie.

Pour acquérir l’un de ces domaines, certains peuvent en arriver à débourser plus de 1 million de dollars et, après l’avoir acheté, le remettre en vente en espérant empocher un bénéfice au passage. Les noms de domaine “covid-19serum.com” et “mycovid.org”, par exemple, sont proposés à 1 149 999,99 dollars [environ 1 040 000 euros]. Et il faut compter tout autant pour déposer l’adresse web coronavirusandtitoxin.com.

Marchandage macabre.

Voilà qui peut sembler être une folie ou un marchandage pour le moins macabre au regard des dizaines de milliers de personnes emportées par le virus dans le monde entier. Mais “les affaires sont les affaires” et, sur les sites qui détiennent le monopole de la vente des adresses Internet (les fameux “registres”), on assiste depuis quelques jours à des transactions jusqu’alors inimaginables.

Une course folle qui n’est pas sans rappeler celle qui s’est produite en Grande-Bretagne pour enregistrer de nouvelles sociétés dont la raison sociale comportait les mots “Covid” ou “coronavirus” [article également publié par Il Sole 24 Ore]. Mais si la bulle éclate plus tôt que prévu, ces petits calculs pourraient virer au bain de sang.

Petites annonces et spéculation.

La fièvre spéculatrice ne se limite toutefois pas aux marchés officiels des noms de domaine Internet. En naviguant sur une banale plateforme de commerce en ligne, comme celle que nous utilisons pour revendre un mobile ou une

 

Roberto Galullo - Angelo Mincuzzi
 
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