Une pollution industrielle
Dans la version complète du rapport, le CREA relève qu’une remontée des niveaux d’émissions polluantes était certes évidente, mais pas forcément à des niveaux supérieurs à la période pré-confinement, d’autant plus que cela advient alors même que l’entièreté des secteurs n’ont pas encore pleinement repris. L’organisme qualifie une telle reprise de « sale » et relève que la Chine avait déjà opéré de la même façon lors de son plan de relance après la crise financière de 2008.
« Des signes avant-coureurs montrent que la reprise de la Chine après la crise du Covid-19 est en train d’annuler les progrès réalisés en matière de qualité de l’air », s’inquiète le CREA. L’organisme indépendant relève principalement une montée en puissance de 4 polluants : les particules PM2,5, le dioxyde d’azote, le dioxyde de soufre, et l’ozone. Tous les quatre représentent des risques pour la santé humaine et pour la planète.
Le rebond des émissions provient essentiellement de l’industrie lourde (tandis que l’industrie manufacturière reste faible, par exemple). Ainsi, la fabrication de ciment a augmenté de 4 % par rapport à 2019, même constat et même chiffre pour la fabrication de métaux. La production d’acier est également significativement élevée. Ce regain de pollution qui n’avait pas été atteint depuis 2018 émissions polluantes concerne moins des zones urbaines, pour l’instant, que des zones industrielles où l’on retrouve des centrales électriques et à charbon.
Enfin, si le volume global de transport reste plus faible que l’année précédente, le CREA rappelle que les transports publics vont être délaissés, pendant quelque temps encore, au profit des voitures et deux roues motorisés, en raison des risques de transmission du coronavirus. Ce changement de pratique pourrait se refléter dans la pollution des zones urbaines, indépendamment du problème de la reprise économique.
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